ARrt{iS}tiq{uE}ment. : Venus d'autres carnets...

Trois carnets... Deux rouges et un gris... Deux formats différents...

En regardant chaque dessin, je prends conscience du temps qu'ils m'ont pris chacun à leur tour. Des instants perdus dans un cours de philosophie, des instants arrêtés à la terrasse d'un café, des instants suspendus dans un train, ou des instants décidés assise là où bon me semble.

J'y vois l'évolution de ma pensée, de mes angoisses, de mes peurs, de mes joies qui me poussaient parfois à arracher les pages, à les recoller, à les déchirer ou à les exploiter. Je n'y vois pas l'échappatoire au réel, mais plutôt un tout, associant ce qui me booste (les gens d'ART LAB, les copines(ains), la musique, la poésie et l'envie) et ce qui me déchire (l'environnement, les animaux, la méchanceté, la tristesse).

Comme ce que m'a dit une rouquine (bientôt un dessin pour montrer qu'être roux et rousse, c'est beau! Les idées fusent tout à coup...!) du cours des B-A: "je suis une chose qui pense" et je lui réponds après avoir médité cette phrase:

Je suis une chose qui pense, mais qui pense parfois trop, parfois de travers, parfois pas assez. Mais ce que je sais, c'est qu'exister, c'est vivre en libérant sa pensée et en extériorisant cette autre chose qui est en nous, la création. Je suis une chose qui pense mais qui pense parce qu'elle communique et qu'elle apprend à s'ouvrir et à essayer d'attraper des petits bouts de l'univers de l'autre.

Et à ce moment là, j'ai les larmes aux yeux, je veux tout simplement remercier ce groupe (6 qui se reconnaîtront...) à me pousser au-delà de ce que j'imaginais. Car non seulement j'ai rencontré des gens biens, et exceptionnels, mais j'ai pris aussi conscience que pour la première fois de ma vie, j'étais bien là où j'étais. Et je les remercie énormément de m'avoir provoqué cette insomnie à 5 heures du matin tellement j'étais heureuse et impatiente d'arriver au prochain samedi.

Et quand même, bon courage pour tout regarder...!